[ Nicolas Rey ]


Nicolas Rey est un auteur et chroniqueur français. Il commence aux côtés de Franz-Olivier Giesbert dans l'émission Culture Dépendance. Il devient par la suite chroniqueur : comme par exemple dans l'émission En aparté sur Canal +, dans l'émission Starmag sur TPS Star, ou encore dans Touche pas à mon poste. Il participe également à la réédition de la revue « Lui » relancée par Fréderic Beigbeder. A l'exception d'un seul roman publié chez Grasset, l'intégralité de ses ouvrages est éditée aux éditions Au Diable Vauvert.  Nicolas Rey a écrit sept romans, dont « Mémoire courte » obtient le Prix de Flore en 2000 et un court-métrage « La Femme de Rio », pour lequel il est couronné du César du meilleur court-métrage aux César 2015.


« Courir à trente ans »

Nicolas Rey signe ici un roman dans l'heure de temps sur l'amour des temps modernes. « Courir à trente ans » est un roman parlant de quatre trentenaires courants après leur jeunesse, qui commence à s'effriter. Certains courent après les femmes et les multiples conquêtes, d'autres fuient l'engagement de couple pour tenter de s'échapper d'une certaine routine qui les guette, sans trop savoir où ils vont. Désabusés par leurs déboires amoureux, ces quatre trentenaires vont s'interroger sur l'existence de la vie, sur le couple, la fidélité, les enfants, l'amitié : toutes ces choses qui font la richesse de la vie. Suite à cela, les quatre personnages vont être amenés à se séparer, changer de vie ...
 Dans ce roman, Nicolas Rey nous plonge avec humour dans une comédie moderne, dans laquelle il dépeint avec une grande finesse et subtilité une génération d'hommes en quête d'identité. L'écrivain décrit dans ce roman une mini-analyse sociale sur l'amour et ses risques, réunissant ainsi toutes les générations courant tous vers la même utopie.

« Elle avait un caractère de chien et fabriquait un drame toutes les deux heures. C'était le genre de fille pour laquelle on faisait, le sourire aux lèvres, d'affreuses erreurs. »


« Un léger passage à vide »

Ce roman parle de la vie désabusé d'un futur père, dépassé par sa propre vie de drogué et alcoolique. Nicolas Rey nous dépeint un moment difficile, très difficile même dans la vie d'un homme rongé et meurtri par une vie alcoolisée et saupoudrée, uniquement nourrie d'excès. La femme du protagoniste va le quitter, mais va devenir père, et décide donc d'entamer une cure de désintoxication pour retrouver son fils, mais aussi pour se retrouver lui-même, ce qui signifie ne plus jamais boire de sa vie pour ne jamais retomber.
Nicolas Rey nous livre ici un roman intimiste, sincère, d'inspiration autobiographique. L'écriture de l'auteur est légère, moderne et réaliste, sans tomber dans les stéréotypes d'une narration facile de l'enfer quotidien qui en découle. Nicolas Rey nous plonge dans cet ouvrage dans son combat sur la vie, dans son combat pour survivre.

« C'est quand même étrange cette manie que nous avons tous de vouloir rompre en douceur, alors que rien n'est plus violent qu'une rupture qui se déroule en douceur »


Je suis une inconditionnelle  de Nicolas Rey depuis bien des années. Je ne saurais vous dire quel est le meilleur ou le moins bon roman de lui, je vous invite donc à les lire. Je pense qu'il ne peut pas y avoir un juste milieu dans l'appréciation de ses romans : soit on va adorer soir détester. Bien souvent comparé à Fréderic Beigbeder, le style d'écriture est bien différent, beaucoup plus rythmé avec une narration beaucoup plus jeune, plus subtile et moins provocante.